Effleurage rythmique du corps entier selon Wegman/Hauschka

Type de substance

Huile Solum

Idée directrice pour l’application

La qualité du toucher pratiqué par le soignant, les effleurages rythmiques et les mouvements circulaires donnent des impulsions aux processus vitaux du patient et stimulent chez lui la production de chaleur, de sorte que la peau et la circulation sont vivifiées. La respiration devient plus profonde, et en même temps; les patients peuvent parvenir à un grand calme intérieur et à un équilibre psychique. Les effleurages rythmiques sont à même de soutenir tous les aspects prophylactiques des soins quotidiens et peuvent être aisément intégrés dans le programme journalier de soins.
Le choix de la substance soutient le traitement ; il est à déterminer de manière individuelle.

Indications

• Convalescence

• Épuisement

• Troubles de l'endormissement (voir cas clinique 2)

• Troubles du sommeil (voir cas clinique 3)

• Migraine (voir cas clinique 1)

• Réappropriation de zones du corps qui ne sont éventuellement plus perçues après des opérations

• Stimulation du développement de chaleur par son propre corps

• Soutien des forces vitales lors de cancers

• Douleurs locales et douleurs chroniques

• Maladies rhumatismales (voir cas clinique 5)

• Météo-sensibilité

• Crampe musculaire

• Soutien de la prophylaxie des escarres

• Soutien de la prophylaxie de la thromnose

• État de choc après un accident (voir cas clinique 4)

Mise en œuvre

L'effleurage du corps entier selon Wegman/Hauschka englobe tous les effleurages partiels tels que ceux du dos, des bras, de la poitrine, du ventre, des jambes et des pieds. La mise en œuvre de cette application ne peut être apprise que lors d'une formation.
Voir aussi le chapitre  Effleurages rythmiques

Exemple de cas clinique

Cas clinique 1 : forte migraine depuis 30 ans
La patiente souffre depuis 30 ans de migraine très sévère qu'elle ne peut supporter qu'avec la prise fréquente de triptans et d'analgésiques. Son état ne s'est que légèrement amélioré avec des médicaments anthroposophiques.  Le pas décisif a été accompli avec les effleurages rythmiques. Après le premier cycle de 6 applications, les maux de tête s'améliorent nettement, elle peut réduire significativement les antidouleurs ; on convient d'une longue pause. Après le troisième cycle, les douleurs ont passagèrement disparu, la pause est allongée. La patiente continue de prendre les médicaments anthroposophiques sans interruption. Peu à peu, les pauses dans le traitement s'allongent et la patiente de 50 ans n'a plus de douleurs depuis maintenant 3 ans.
Après cette amélioration radicale, la patiente entame une thérapie qui l'aide à « digérer » le traumatisme d'une enfance difficile. Durant des années, elle avait été comme congelée dans son corps et « décongèle maintenant lentement » ; elle perçoit peu à peu son corps, de sorte à pouvoir dire exactement où elle ressent le reflet de chaque effleurage.
Au début, nous interrompons les cycles de traitement jusqu'au moment où l'amélioration s'estompe ; la patiente prend alors à nouveau rendez-vous. Maintenant, elle vient une fois par an, en quelque sorte pour des raisons prophylactiques. Elle continue de prendre les médicaments anthroposophiques et la migraine a totalement disparu. Les antidouleurs allopathiques ont pu être totalement supprimés.
US

Cas clinique 2 : troubles de l'endormissement
Après une grave infection, une patiente de 45 ans ne parvient plus à trouver le sommeil. Elle est totalement sortie du rythme jour-nuit ce qui provoque un état d'épuisement profond. Cela mis à part, il s'agit d'une femme en bonne santé. Étonnamment, dès le premier effleurage du corps entier avec l'huile solum, elle peut à nouveau dormir tout à fait normalement.
US

Cas clinique 3 : troubles du sommeil
Une mère de 6 enfants (le plus jeune est décédé), d'âge moyen, ne peut plus dormir correctement depuis la naissance de son premier enfant ; elle doit se satisfaire d'environ 4 heures de sommeil. Elle vient malgré tout à bout de toutes ses tâches. À 50 ans, un sommeil sain lui manque peu à peu. Sur le conseil de son médecin, elle vient pour une série de 6 effleurages du corps entier avec de l'huile solum. Au début, elle donne une impression de joie, et son corps présente une chaleur uniforme.
Après le premier effleurage du corps entier, elle dort la nuit entière pour la première fois depuis des années. Mais cela ne dure pas. Au fil de la semaine, elle dort mal à nouveau, mais parvient toujours à trouver le sommeil, alors qu'auparavant, durant des années, elle était restée éveillée jusqu'à 2-3 h du matin. Un symptôme intéressant : elle buvait volontiers le soir un verre de vin blanc avec son mari. Cela n'est plus possible. Depuis l'effleurage, elle ne peut absolument plus dormir après un verre de vin.
La patiente est traitée durant 8 mois, avec des interruptions ; depuis, elle dort la plupart du temps bien et profondément.
US


Cas clinique 4 : conséquences d'un choc après un accident
Le cas suivant montre qu'un choc profond peut devenir visible, et donc être traité, seulement grâce aux effleurages rythmiques.
Une dame d'un certain âge, encore en pleine forme malgré l'âge de la retraite, se montre très satisfaite de son existence, à l'exception d'un accident (elle est tombée d'une échelle il y a 4 ans). Elle n'en retire pas de dommages physiques, mais se sent comme enfermée dans un état de choc. « Son soleil intérieur a disparu » et, depuis, elle ne peut plus pratiquer la méditation. La migraine dont elle souffre depuis des décennies s'est aggravée. On lui a offert 6 effleurages rythmiques ; elle ne voit pas de raisons de raconter ses problèmes à la personne qui les effectue.

DÉROULEMENT DU TRAITEMENT
1er EFFLEURAGE DU CORPS ENTIER (ECE) : Après le premier effleurage, la patiente ressent un fort sentiment de bien-être, tel qu'elle n'en a pas connu depuis longtemps, se sent pénétrée de chaleur, mais, le soir, les images de l'accident remontent.
2e ECE : Elle repense maintenant énormément à l'accident ; elle n'a parlé de ses conséquences qu'à une seule personne, qui s'est alors retirée. Depuis lors, elle n'en a jamais parlé.
3e ECE : Le soleil intérieur est revenu. Elle évoque alors pour la première fois les suites de l'accident et sa migraine.
4e ECE : Le 3e anniversaire de l'accident approche. Elle a une violente crise de migraine qui dure 4 jours (ce qui est inhabituellement fort et long pour elle, qui a régulièrement des migraines depuis 50 ans), jusqu'à la veille de l'effleurage suivant. Le soir, elle a le sentiment de se dissoudre, ce qui n'est pas désagréable, mais inhabituel.
5e ECE : Les effleurages lui procurent une joie intérieure et une détente croissantes. La lumière intérieure reste présente, et elle peut à nouveau méditer.
Le traitement remonte maintenant à plusieurs années, et son état est stationnaire ; elle reste joyeuse, médite, et la migraine va également beaucoup mieux. Durant le laps de temps où elle a reçu les effleurages, elle n'a pas eu de thérapie additionnelle spécifique. Depuis des années déjà, elle prenait ces médicaments : Cardiodoron®, Kephalodoron®, Homviotensin® et, de manière irrégulière, Ferrum phosphoricum. Elle a continué de les prendre durant le traitement avec les effleurages rythmiques.
US

Cas clinique 5 : troubles rhumatismaux avec atteinte des mains et des pieds
Chez une patiente de 40 ans, une affection rhumatismale chronique s'est déclarée après une angine,  avec une atteinte massive des mains et des pieds, de sorte que, le matin, elle ne peut pas encore monter un escalier. En même temps, du liquide s'accumule dans le corps entier, si bien que la jeune femme prend environ 10 kg. Elle souffre en outre de pression douloureuse dans la région rénale et doit uriner la nuit jusqu'à 7 fois, ce qui l'empêche pratiquement de dormir. Elle sue énormément sur tout le corps. On perçoit nettement un épuisement général après cette maladie qui, depuis environ 5 ans, est traitée essentiellement avec des médicaments anthroposophiques, mais aussi avec de faibles doses de cortisone.

Par des effleurages hebdomadaires du corps entier selon Wegman/Hauschka, l'état qui perdure depuis des mois et est devenu insupportable se modifie dès la 3e application. Un effleurage rythmique des reins avec la pommade Cuprum met. praep. 0,4% est pratiqué en outre chaque fois. La première chose que la patiente remarque est qu'elle doit nettement moins uriner la nuit, de sorte qu'elle dort mieux et que la pression douloureuse dans la région rénale diminue. Après la 7e application, les douleurs articulaires s'améliorent jusqu'à disparaître, toutefois pour un temps bref, après quoi elles reviennent, mais avec une intensité moindre. Les douleurs de la région rénale ont disparu, la patiente peut dormir la nuit entière. Le traitement s'est étendu sur 18 mois.
US

Auteur

Red., US

Bibliographie

• Praxishandbuch Rhythmische Einreibungen nach Wegman/Hauschka - Monika Layer, Huber-Verlag

• Einführung in die Rhythmischen Einreibungen, Eva-Maria Batschko, Mayer-Verlag

• Film: Rhythmische Einreibungen nach Wegman/Hauschka, Edelgard Große-Brauckmann, Hermann Glaser, Verband für Anthroposophische Pflege e.V.