Bain de pieds à la moutarde

Type de substance

Moutarde noire

Idée directrice pour l’application

En cas de douleurs au niveau de la tête (par exemple maux de tête, migraine, au début d’infections grippales, un bain de pied avec ajout de moutarde noire est très utile. La zone de la tête est soulagée par l’inflammation que l’on provoque sur la peau des pieds et des mollets. La farine de moutarde dissoute dans l’eau libère des glucosinalates de moutarde. Ceux-ci agissent en profondeur à travers la peau, ce qui stimule le métabolisme dans la région du pied et soulage ainsi le pôle tête congestionné.

Indications

• Manque d'entrain

• Aménorrhée fonctionnelle chez les jeunes filles

• Dépression

• Infection grippale

• Début de mal de gorge

• Céphalée

• Migraine (voir cas clinique 2)

• Sinusite (voir cas clinique 1)

• Mise en route du travail en cas de dépassement du terme de grossesse

• Rétention des lochies

• Engorgement mammaire

Mise en œuvre

Matériel :

• Bassine ou récipient, dont la hauteur va si possible jusqu’au-dessous du creux poplité (creux du genou) ; l’eau doit arriver au moins 2 cm au-dessus de la cheville et les pieds doivent loger  confortablement.

• Eau à environ 38 °

• Farine de moutarde noire (2 poignées pour le récipient le plus petit, 2 tasses de yogourt pour une bassine plus haute)

• Grande serviette éponge

• Douche, baignoire ou broc avec de l'eau claire tiède

• Verser la farine de moutarde dans l’eau et mélanger en lemniscate ("huit couché")

• Le patient est assis sur une chaise, les genoux couverts par la serviette éponge ; le bain de pieds dure 20 minutes au maximum. Les glucosinalates de moutarde irritent la peau et provoquent une douleur aiguë et une rougeur de la peau, ce qui constitue un signe positif.

• Une fois les pieds sortis du bain, il faut rincer la farine de moutarde (dans la baignoire ou avec un broc d’eau claire tiède).

• Sécher les pieds ; les espaces entre les orteils doivent être propres.

• Vider l'eau du bain dans les toilettes - éviter d’éclabousser les yeux !

Exemple de cas clinique

Cas clinique 1: Sinusite
Une patiente d’environ 60 ans, de constitution plutôt délicate, aux cheveux clairs, présente une sinusite frontale avec un mucus jaunâtre ; elle respire avec beaucoup de difficultés et ressent des douleurs lancinantes au front. On lui donne un bain de pieds à la farine de moutarde en dépassant à peine les chevilles, ses genoux restant couverts d’un large tissu de laine. Au bout de quelques minutes, la respiration devient plus aisée, les maux de tête s’atténuent. On a l’impression que l’intensité de la perception se déplace de la zone frontale au bas du corps. Après environ 7 minutes, ce processus menace de s’inverser, d’où l’arrêt du bain de pieds. La patiente sait d’expérience qu’un dépassement de la durée d’application provoque l’inversion du processus de libération : le nez s’obstrue à nouveau. Après le soin, une chaleur agréable se dégage, qui parcourt l’organisme de la tête aux pieds.
Red.

Cas clinique 2: Migraine
Une femme de 45 ans souffre de migraine au point d’avoir une crise au moins une fois par semaine ; cela affecte fortement ses contacts sociaux et son activité professionnelle. Elle est très sensible à la lumière et a des auras.
On lui donne pendant six semaines un bain de pieds à la moutarde de 15 minutes, d’abord chaque matin, puis deux fois par semaine. Au bout de 10 applications, l’amélioration est si nette que l’on peut réduire les analgésiques.
La patiente dit que les bains de pieds agissent davantage que tous les soins reçus auparavant. Les crises se raréfient nettement (encore une fois par mois) et, aux premiers signes, elle fait un bain de pied, ce qui lui permet de tenir son affection sous contrôle. Elle se dit très satisfaite, car sa famille souffrait auparavant de son état ; elle peut retrouver ses contacts sociaux et elle n’est plus absente au travail.
WS

Auteur

Red., WS

Bibliographie

• Doering, Th J., et al. "Pilot-Senffussbad-Studie unter besonderer Berücksichtigung der zerebralen Blutflussgeschwindigkeit." Complementary Medicine Research 5.6 (1998): 279-282.