Applications externes dans les soins infirmiers anthroposophiques

Huile au romarin 10 %

Composition
Rosmarini aetheroleum fol et flos 10 % dans de l'huile d'olive vierge
Fabricant
Wala (Allemagne), Weleda (Allemagne) et autres laboratoires

Idées directrices

Rosmarinus officinalis est un arbrisseau majestueux, pouvant atteindre deux mètres, à feuilles persistantes, de la famille des Lamiacées. Le genre ne comprenant que cette espèce, le romarin est unique, déjà par sa morphologie. Il est originaire des coteaux secs des maquis méditerranéens. Dans l’Antiquité, les Égyptiens le cultivaient déjà. Au premier siècle après Jésus-Christ, il franchit les Alpes, probablement avec les moines bénédictins. Dans le Valais, il peut pousser jusqu’à 1500 mètres. Il ne supporte pas le gel, et avant tout le vent froid. Il a donc besoin de suffisamment de chaleur pour s’épanouir.

Le romarin est une ancienne plante médicinale et cultivée ; on en mettait dans les bouquets de mariées, on le plantait sur les tombes et il servait aussi de substitut à l’encens. C’est un aromate typique de la cuisine italienne et provençale.

Le romarin forme dans les feuilles, les fleurs et le bois une huile essentielle à l’odeur camphrée caractéristique qui se diffuse aisément dans l’air. L’arbuste peut être repéré d’assez loin lorsqu’il est exposé à un fort ensoleillement ou à un vent léger. L’odeur donne une impression d’espace et rafraîchit immédiatement ; elle éveille et revigore. Vues de près, ses branches (ligneuses et à l’écorce grise qui se détache) sont dressées ou ascendantes, fortement ramifiées. Elles sont densément couvertes de feuilles allongées (4 mm de large, 4 cm de long) dont le goût est plutôt astringent et un peu piquant à cause des résines, des substances amères, des tanins et de l’acide rosmarinique.
La feuille présente une surface lisse et brillante. Sous un épiderme épais se trouve une seule couche de tissu aqueux. Elle délimite un espace (intérieur) créé par les bords de la feuille, qui sont enroulés vers le bas et ont des bords lisses, de sorte que l’air en tant qu’élément de l’astral et l’eau en tant qu’élément de l’éthérique s’y rencontrent. Avec de nombreuses nervures sur la face inférieure de la feuille, la plante se fraie un chemin hors de sa substance végétative dans cet espace, qui est également densément feutré avec de nombreux petits poils étoilés blancs, expression de l’effet de la lumière et de la formation d’une limite claire.

Dans les parties supérieures des branches, de courtes pousses latérales portant cinq à dix fleurs se développent en grappes terminales aux aisselles des feuilles opposées. Les fleurs sont relativement petites (1 cm), mais nombreuses. Elles sont généralement d’un bleu ciel très pur, frais. Chaque fleur est bilabiée, la lèvre inférieure étant un peu plus longue : une tige très courte est suivie d’un lobe central large, presque ovale, profondément concave, au bord dentelé – comme un magnifique réceptacle accueillant imprégné de bleu clair. Ici, malgré la petite taille de ses fleurs, la plante crée un espace large, ouvert. Deux longues étamines s’élèvent avec le stylet sur la face inférieure de la lèvre supérieure, se séparent du stylet et pénètrent dans l’espace, dans l’air, puissamment arquées, longues et délicates. Les fleurs sont hermaphrodites et passent complètement par la phase mâle, puis par la phase femelle.

Quand on considère la plante dans son entier, on remarque que les feuilles (domaine végétatif et éthérique) et les fleurs (domaine astral) poussent côte à côte dans l’espace le plus étroit, ensemble, mais en formant un tableau totalement paisible et en toute clarté.

Le romarin fleurit les mois printaniers. Le romarin en fleur attire de nombreuses d’abeilles.
Aujourd’hui, on utilise à des fins médicinales les feuilles récoltées avant la floraison et l’huile essentielle qu’on en tire (Rosmarinus folium et Rosmarinus aetheroleum, anciennement Oleum rosmarini). La prise de cette huile essentielle concentrée par voie orale peut agir comme un poison, c’est pourquoi il a été utilisé comme substance abortive. Les femmes enceintes devraient s’abstenir de boire du thé au romarin.



Indications et types d‘application

Anorexie

Asthme

BPCO

Boulimie

Cachexie cancéreuse

Constipation chronique

Constipation postopératoire

Convalescence

Deuil

Difficultés de concentration

Epuisement

Faiblesse métabolique

Hypersensibilité sensorielle

Hémiplégie

Oedème lymphatique

Peur des examens

Polyneuropathie

Respiration : restauration du rythme et de l’amplitude

Syndrome de Raynaud

Syndrome de fatigue chronique

Syndrome des jambes sans repos

Trac

Troubles circulatoires des extrémités

Troubles de la circulation sanguine

Troubles du sommeil